Le Créneau présente l’écoconstruction à la Journée de l’entrepreneur écoresponsable

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Le Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM) et le Fonds Écoleader des Îles-de-la-Madeleine ont tenu la deuxième édition de la Journée de l'entrepreneur écoresponsable, le 13 février dernier. L’événement a réuni des entrepreneurs et des partenaires socioéconomiques de la région animés par la volonté d'en apprendre davantage sur les pratiques d’affaires écoresponsables. La directrice du Créneau a été invitée à y présenter une conférence sur les meilleurs choix de matériaux en écoconstruction, considérant le contexte insulaire.

Toutes les entreprises ont un ou des bâtiments à opérer ou occupent un bâtiment dans le cadre de leurs activités. Or, l’écoconstruction offre des solutions pour construire, rénover ou occuper les bâtiments déjà existants de façon plus responsable et plus respectueuse de l’environnement. 

 

Pour un projet de rénovation écologique, quels sont les matériaux isolants à privilégier? Quel revêtement choisir pour amoindrir l’empreinte carbone du bâtiment? Quels sont les bénéfices des matériaux de construction biosourcés sur les occupants du bâtiment? Le Créneau a voulu sensibiliser les entreprises, mais surtout les outiller pour les aider à choisir leurs matériaux.

 

La journée a été une occasion de partage et d'apprentissage pour les entrepreneurs réunis, qui ont pu explorer, en plus de l’écoconstruction, des thèmes comme l'approche intégrée du cycle de vie des produits, l'approvisionnement responsable ou la gestion responsable des matières résiduelles.

 

La matériauthèque Ré-Utîles : pour le réemploi des matériaux de construction

La directrice du Créneau a profité du déplacement pour s’imprégner du savoir-faire des insulaires et visiter des installations : la matériauthèque Ré-Utîles et le Lab-usine du CERMIM. En contexte insulaire, il y a longtemps que la population est consciente de la limite des ressources et de la capacité de support de son milieu. 

 

L’une des clés de l’écoconstruction est l’utilisation judicieuse des ressources. Or, Ré-Utîles est une matériauthèque présente aux Îles-de-la-Madeleine depuis 40 ans que le Créneau a pu visiter lors de son court séjour. Aux Îles, éviter l'enfouissement est crucial! Or,la matériauthèque recueille des matériaux de toutes sortes pour les redistribuer, les maintenir dans le circuit et allonger leur durée de vie utile. En amont, on doit avoir le souci de désinstaller les matériaux sans les briser. Les matériaux de réemploi, s’ils sont manipulés adéquatement, peuvent bénéficier d’une seconde vie. La population peut ainsi se procurer des matériaux à moindre coût. 

 

La matériauthèque va au-delà de la récupération de matériaux : elle loue des équipements et organise différents ateliers, ce qui rend la communauté plus autonome. C’est une solution environnementale économique et sociale à un enjeu de gestion des déchets de CRD. Les Madelinots ont donc intégré l’économie circulaire avant même l'existence du concept pour améliorer le bilan environnemental de leur municipalité!

 

 

Le Lab-usine du CERMIM

Le CERMIM est un centre de recherche dont la mission se déploie autour de l’insularité. Son objectif est de rapprocher la recherche fondamentale et la recherche appliquée, les chercheurs et les décideurs, la théorie et la pratique. Le CERMIM œuvre autour des particularités du milieu insulaire et maritime, notamment les enjeux socioéconomiques et culturels, les ressources naturelles, l’adaptation aux changements climatiques et la gestion des matières résiduelles (source : CERMIM).

 

Le Centre dispose d’un Lab-usine où on trouve des équipements de recherche industriels pour la réalisation de bancs d’essais pour la mise au point de produits pour la commercialisation. L’économie des îles de la Madeleine tourne autour des activités de la pêche commerciale. Ainsi, le personnel du CERMIM a donné des explications sur le recyclage de coquilles de palourdes en engrais ou encore sur la récupération d'agrès de pêche comme des cages de crabes et homards à l’aide d’un robot habilement piloté. On explore les possibilités du bois de ces cages abandonnées au fond des mers et on recycle le cordage des cages pour en faire du plastique à imprimantes 3D ou encore un intrant dans des procédés industriels. On y expérimente aussi différentes recettes de bétons verts. 

 

Enfin, on peut dire que le contexte insulaire se prête à l’innovation! Quand le savoir-faire, la débrouillardise, la connaissance, le dynamisme et la créativité s’y rencontrent, les possibilités sont presque infinies!

 

 

 

 

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