Bioéconomie et écoconstruction : des liens à explorer

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Dans le rapport sur la bioéconomie au Bas-Saint-Laurent préparé par le Groupe AGÉCO pour les créneaux d’excellence ACCORD de la région dans le cadre du tout premier FIBEQ - Forum innovation sur la bioéconomie, les liens entre l’économie du vivant et l’écoconstruction ont pu être explorés. Bien plus ténus que pour le secteur bioalimentaire, par exemple, ces liens soulignent la nécessité de travailler avec le vivant pour rendre un projet de construction respectueux de l’environnement. 

Lire le portrait de la bioéconomie au Bas-Saint-Laurent

Le bois, premier matériau biosourcé

De toute évidence, le bois occupe la première place dans l’esprit lorsqu’on pense aux matériaux de construction issus de la bioéconomie. Grâce au mécanisme naturel de la photosynthèse, il séquestre le carbone qu’il a accumulé durant sa croissance, et ce, pour toute sa durée de vie. 

Ainsi, plus le matériau en bois est en usage longtemps, plus son utilisation est bénéfique pour l’environnement. Lorsqu’il se trouve en fin de vie, si le bâtiment est déconstruit et les matériaux recyclés ou réutilisés, alors il continue de séquestrer le carbone. S’ils sont brûlés ou s'ils se décomposent, le carbone jusque-là séquestré est libéré dans l’atmosphère. Il en va de même pour les coproduits du bois, si on souhaite optimiser la ressource, qui trouvent aussi leur utilité dans l’écoconstruction, notamment comme base pour des matériaux isolants. 

La région du Bas-Saint-Laurent étant une région forestière, elle offre une matière première immédiatement accessible aux entreprises qui la transforment. Elles peuvent donc à leur tour fournir en circuit court, soit sans distances excessives à parcourir, les manufacturiers de produits de construction qui fabriquent des produits transformés à partir du bois pour l’isolation, pour la finition ou pour la structure des bâtiments. 

La tourbe comme filtre

Le bois est un matériau écologique en construction, certes, mais la biomasse de la région possède d’autres bioressources utiles à l'écoconstruction. La tourbe, qu’on trouve en quantité et en qualité au Bas-Saint-Laurent, sert pour sa part de biofiltre pour le traitement des eaux usées. En matière d’écoconstruction, la gestion durable et responsable de l’eau est l’un des principes de base.

Une voie d’avenir : les mycomatériaux 

Les bioressources du Bas-Saint-Laurent pour la construction écologique peuvent faire sursauter. Saviez-vous que la recherche s’intéresse aux matériaux de construction à base de champignons? Ce sont les mycomatériaux. Des essais sont en cours pour découvrir comment utiliser les propriétés de ces étonnants organismes vivants dans la fabrication d’isolants, de matières plastiques ou de résines synthétiques biosourcés. 

Voilà un premier tour d’horizon des bioressources de la région au service d’une construction écologique - une construction qui permet de séquestrer du carbone au lieu d’en émettre, pour réduire l’impact de l’industrie sur l’environnement.    



 
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