
Le 25 avril dernier, près de 300 personnes se sont retrouvées au tout premier Salon de la construction biosourcée à Rivière-du-Loup pour échanger sur les matériaux biosourcés. Exposants, panélistes et participants de l’industrie et du public ont eu le plaisir de créer des contacts d’affaires et de partager leur passion: un franc succès!
Les exposants présents ont montré par leurs produits et matériaux qu'il est déjà possible de décarboner le bâtiment: le chanvre, le lin ou le bois comptent parmi les solutions de rechange aux matériaux conventionnels. Parmi ces exposants, les institutions de recherche et d'enseignement ont de plus laissé entrevoir les options innovantes de l'écoconstruction pour l'avenir, notamment celle des mycomatériaux.
En matinée, le panel Le biosourcé : un incontournable de l'écoconstruction, a rassemblé Samuel Pépin-Guay (Linéaire Éco-construction), Marie-Hélène Nollet (Nollet, cabinet d'architecture) et Sébastien Beaulieu (MSL Fibre). Ces panélistes ont montré comment remplacer une panoplie de matériaux conventionnels par des matériaux biosourcés remplissant diverses fonctions. Leurs échanges ont amené le public à comprendre le potentiel du biosourcé en écoconstruction et à entrevoir le potentiel de l’écoconstruction pour la transformation de l’industrie.
Lors d’un second panel de discussion en avant-midi, les panélistes ont pu présenter le fonctionnement des aides financières à l’innovation au Québec. Le panel rassemblait Luc Sirois, Innovateur en chef du Québec, Julien Brousseau, du ministère des Ressources naturelles et de la Forêt, Maryse Malenfant, du ministère des Affaires municipales et de l'Habitation et Robin Tremblay, d’Investissement Québec. Ils ont présenté les possibilités offertes aux entreprises par les organismes subventionnaires. À qui s’adresser pour tel type de projet? Combien y a-t-il de programmes de subvention? Quel programme solliciter pour mon projet? Ces questions que les innovateurs se posent ont pu trouver réponse et l’univers du financement de projets d’innovation a été élucidé.
À l’heure du midi, Rosaline Larivière-Lajoie, conférencière de Cecobois, a entretenu le public au sujet du rôle de la construction bois dans la décarbonation de l’industrie de la construction et dans la lutte aux changements climatiques. Les mesures identifiées par le gouvernement du Québec pour décarboner ce secteur comprennent de renforcer l’efficacité énergétique dans les bâtiments commerciaux et institutionnels; de remplacer l’énergie fossile par l’hydroélectricité et d’autres énergies renouvelables dans les bâtiments; de moderniser le Code de construction et les outils réglementaires et techniques; et de favoriser l’utilisation de matériaux de construction à faible empreinte carbone. Or, pour la structure du bâtiment, le bois est le matériau à faible empreinte carbone par excellence puisque l’arbre équestre du carbone durant sa croissance. La conférencière a présenté le logiciel Gestimat, qui permet de calculer les émissions d’un bâtiment en fonction des matériaux de construction et de comparer le bois à l’acier et au béton, par exemple.
En après-midi, les participants au panel intitulé « Implication des territoires », Gérald Beaulieu, de la municipalité de Baie-des-Sables, et Philippe Dufort, de Construction Métis (CMetis), ont pu échanger à propos du rôle des organisations municipales dans le développement de modèles novateurs pour habiter leurs territoires. Comment mieux habiter le territoire? Comment organiser un écoquartier pour le rendre vivant? Comment la façon d’habiter les lieux peut améliorer la qualité de vie des occupants? Des témoignages concrets ont permis une réflexion sur ces questions qui mettent de l’avant l’importance de la planification urbaine dans la décarbonation de l’environnement bâti des villes et municipalités.
Pour compléter cette riche programmation, en fin de journée, le SEREX a proposé une conférence portant sur les matériaux et systèmes constructifs bas carbone : Bâtir un avenir bas carbone. Claire Sirois a parlé des solutions techniques existantes pour remplacer certains matériaux conventionnels plus polluants. Pour des performances techniques comparables, ces solutions innovantes présentent souvent l’avantage de remplir de multiples fonctions tout en revêtant un caractère écologique : ils proviennent d’une matière renouvelable, ils sont produits et acheminés au constructeur en circuit court, ils ont la capacité de séquestrer le carbone, ils contribuent au confort et au bien-être de l’occupant et ils sont plus facilement gérable en fin de vie, notamment. Lors de cette conférence, les participants ont pu constater que les travaux de recherche et de développement des institutions offrent de nombreuses pistes de solutions pour décarboner l’industrie de la construction.
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